jeudi 19 février 2009

Bubble gum


De temps en temps je suis prise par une envie compulsive d'acheter un livre, les gens craquent devant un gâteau, une robe, des chaussures, moi je faiblis devant les livres.
Et c’était le cas il y a deux jours. Je suis allée faire les courses, et je me suis trouvée tirée par une force que je n’arrivais pas à contrôler vers le rayon « Livres » du supermarché.
Je me suis arrêtée, il n’y avait pas un énorme choix, mais cela m’importait peu, il fallait que j’en achète un, n’importe lequel afin de calmer cette envie.
Maman était pressée, j’ai donc saisi celui dont la couverture m’a le plus attirée et je suis sortie, sans même faire attention au titre.

En rentrant chez moi il faisait froid, il pleuvait à verses, je n’avais qu’une seule envie, me mettre sous ma couette et commencer mon livre, qui par la même occasion s’intitule : Bubble gum, de Lolita Pille. J’ai ouvert le livre, et j’ai commencé :

"Tout ce que je ressentais c'était la faim. Une faim terrible, que j'aurais pu appeler manque, besoin, impuissance, frustration, vide, et qui m'obsédait, me rongeais, m'engloutirait bientôt.
Qui gâchait mes journées, qui pourrissait mes nuits, me tenant éveillée de longues heures maudites, de longues heures de tortures où j'aurais pu trouver un peu de répit, qui décolorait l'aube et le ciel, plombait les musiques les plus gaies, changeait les airs de danses en marches funèbres, les films comiques en tragédies grecques, la nature en désert et mes rêves en poussière. C’était comme une fièvre, une mauvaise défonce, une crise de manque, cette faim impossible à assouvir dont j'étais possédée.
Je détestais ma vie.
Je détestais Terminus, que j'avais toujours connu, et où mon acte de naissance, avec la déclaration de mon père, dans le grand registre de la mairie désaffectée, attendait simplement qu'on inscrive à sa suite la mention "décédée" sans avoir à changer ni mon nom de famille, ni le lieu, juste la date, négligemment, avant de se refermer"




Et là j'ai dis "MEEEEEEERDE" !

Mais c'est Moi, c'est de Moi qu'elle parle cette fille, on avait presque le même âge elle et moi, les mêmes initiales, il suffisait juste qu'on remplace "Terminus" par "Tunis", et on avait un résumé, très très bien fait de ce que je ressentais au plus profond de moi.

Je commençais à l'aimer cette Manon… jusqu’à ce que je découvre que l’écrivain ne parlait pas de moi et je n’étais pas Manon :)

Finalement Lolita Pille décrivait « un monde où chacun est prêt à se damner pour un quart d’heure de gloire »


PS : Comme les mots me manquent pour me décrire, pour parler de mes sentiments, de mes états d’âme et que je ne suis pas assez douée en écriture, je voulais partager avec vous (si par hasard vous passez par là)un peu de ce qui me ronge…..

dimanche 15 février 2009

Saint Valentin


14 février oblige, je ne pouvais pas passer à coté de cette date, de cet évènement. Il y a une question cruciale qu’on a tous entendu pendant cette semaine : « Fêtez-vous la Saint Valentin ? » et aussi simple que paraisse la question je n’ai pas su y répondre.

Pourquoi ? Je n’ai jamais été en couple pendant le mois de février ! ( je pense qu'il me porte la poisse ce mois d’ailleurs) Du coup je ne sais pas si j’aurai aimé recevoir un petit quelque chose de symbolique et passer une soirée en amoureux ou si j’aurais été de ces personnes qui disent : « Mon chéri et moi on s’aime toute l’année, on n’a pas besoin de la Saint Valentin pour nous prouver quoi que ce soit »


Mais une chose est sure, c’est que cette année j’ai fais la fête le 14 février et que je me suis laissée aller comme je le fais rarement et que ça m’a fait du bien ! J’avais un évènement à arroser (j’ai choisi le verbe arroser parce que je ne savais pas qi je devais utiliser : célébrer ou oublier) : Un an de célibat.

Une année est passée depuis que j’ai décidé de vivre ma vie comme je le décidais, que j’arrêtais de la vivre par procuration. Mais aussi une année sans rencontrer personne d’intéressant, ni d’intéressé (j’avoue que c’est peut être le plus dur dans l’histoire).
Une année des plus riches, une année où j’ai muri, voyagé, vécu de nouvelles expériences, où j’ai commencé à reprendre gout à la vie petit à petit. Mais aussi une année sans personne avec qui partager….

Alors , célébrer ou oublier ? …

mardi 27 janvier 2009

Le même refrain

La même histoire, les mêmes faits, le décor n'est pas le même, ni le garçon en face.
Les années passent et je ne change pas, toujours à me mettre dans des situations dont il est impossible de sortir indemne!
Pourquoi à chaque fois qu'un mec me plait... il craque pour moi? Pourquoi à chaque fois que je le trouve intelligent... il me trouve captivante? Je lui trouve un charme fou... il adore mon sourire. je commence à m'attacher à lui... il est déjà accro (Chanceuse me diriez vous? Attendez un peu, je n'ai pas fini... )Pourquoi est-ce que quand j'ai envie d'être à lui, de lui appartenir, qu'il fasse frissonner mon cœur et mon corps ... il dit qu'il est tout à moi, qu'il est incapable de me résister dès que je lui lance ce regard angélique et que je suis l'AMIE qu'il espérait toujours avoir? Pourquoi?

lundi 26 janvier 2009

Constat du jour

Colère, haine, dégout. C’est ce que je ressens envers toi à chaque fois que je te vois dans cet état, à chaque fois que tu ne sais plus te contrôler ! Que tu pues l’alcool et que tes mots deviennent lourds, pesants. Tu as toujours pourri ma vie, et tu continues encore, tu ne te fatigues pas, et plus les années passent plus ça pèse sur moi. A cause de toi je suis dégoutée des hommes, j’ai perdu confiance en eux, en toi, en moi, en la vie, et en son sens.

Tu m’as appris la fuite, fuir devant les problèmes, les obstacles, tout ce qui ne me plait pas et risque de me causer un désagrément. Ta façon de fuir est l’alcool, la mienne est l’anticipation. Finalement je ne vaux pas mieux que toi, mais on peut dire que l’élève a dépassé le maitre ! Ma technique est plus élaborée que la tienne, certes, mais elle n’en est pas moins lâche, et c’est tout à ton honneur ! Tu vis les choses, les ressens, les désapprouve, mais ne parle pas, ne réagis pas, et essaye de les oublier, les noyer dans l’alcool. Quand à moi j’anticipe, j’évite de les vivre, je m’enferme dans mon monde, dans ma coquille, et je m’interdis tout contact rapproché avec les humains, tout ce qui est susceptible de faire battre mon cœur pour ne pas avoir à souffrir et à gérer ça !

Tu peux être fier de toi maintenant, car je viens de réaliser que je te ressemble beaucoup plus que je ne le croyais.